CEL : fonctionnement du Compte Épargne Logement

CEL : tout savoir sur le Compte Épargne Logement

Vous cher­chez à opti­mi­ser votre épargne tout en pré­pa­rant un pro­jet immo­bi­lier ? Le Compte Épargne Loge­ment (CEL) est un pro­duit ban­caire régle­men­té qui per­met à chaque par­ti­cu­lier de consti­tuer une réserve finan­cière pour l’acquisition ou la réno­va­tion d’une rési­dence prin­ci­pale, tout en conser­vant une grande sou­plesse de ges­tion. 

Avec un taux d’intérêt fixé à 1,50 % brut depuis février 2025, le CEL offre la pos­si­bi­li­té d’obtenir un prêt immo­bi­lier à taux pri­vi­lé­gié, sous réserve de res­pec­ter cer­taines condi­tions d’ouverture et de fonc­tion­ne­ment : ver­se­ment ini­tial mini­mum de 300 €, pla­fond de dépôt à 15 300 €, retraits libres, et droits à prêt cumu­lables avec un PEL dans le même éta­blis­se­ment.

Mais est-ce encore un choix per­ti­nent face à la concur­rence des autres pro­duits d’épargne ? Entre fis­ca­li­té, pla­fonds, sou­plesse ou ren­de­ment, le CEL pré­sente des avan­tages mais aus­si des limites, notam­ment depuis la sup­pres­sion de la prime d’État et l’alourdissement de la fis­ca­li­té après 2018. 

Ce guide com­plet vous dévoile tout ce qu’il faut savoir : fonc­tion­ne­ment, condi­tions, taux, fis­ca­li­té, obten­tion d’un prêt épargne loge­ment, et alter­na­tives à envi­sa­ger selon votre pro­fil.

Décou­vrez si le CEL peut réel­le­ment répondre à votre pro­jet immo­bi­lier, et com­ment l’intégrer effi­ca­ce­ment dans votre stra­té­gie d’épargne en France.

Qu’est-ce que le Compte Épargne Logement (CEL) ?

Le Compte Épargne Loge­ment, plus connu sous l’acronyme CEL, intrigue sou­vent les par­ti­cu­liers en quête de solu­tions d’épargne adap­tées à un pro­jet immo­bi­lier. Mais de quoi s’agit-il au juste ? Avant d’entrer dans les détails pra­tiques, il est essen­tiel de com­prendre l’origine de ce pro­duit, son rôle dans la poli­tique du loge­ment en France, ain­si que le public auquel il s’adresse.

Définition et historique du CEL

Le CEL est un pro­duit d’épargne régle­men­té, mis en place par l’État fran­çais dans les années 1970 pour encou­ra­ger l’accès au loge­ment. Son objec­tif : per­mettre à cha­cun de se consti­tuer une réserve d’épargne dédiée à l’habitat, tout en favo­ri­sant l’économie natio­nale par le finan­ce­ment du sec­teur immo­bi­lier.
Le CEL s’inscrit dans une poli­tique publique visant à sou­te­nir l’investissement immo­bi­lier des par­ti­cu­liers, en com­plé­ment d’autres dis­po­si­tifs comme le Plan Épargne Loge­ment (PEL).

Depuis sa créa­tion, le CEL a connu plu­sieurs évo­lu­tions régle­men­taires, reflé­tant les prio­ri­tés chan­geantes de l’État en matière de loge­ment et d’épargne. Il a ain­si été adap­té pour répondre aux nou­veaux besoins des ménages et aux muta­tions du mar­ché immo­bi­lier, tout en conser­vant sa voca­tion pre­mière : offrir une solu­tion souple et acces­sible pour pré­pa­rer un pro­jet immo­bi­lier ou des tra­vaux, dans un cadre sécu­ri­sé et trans­pa­rent.

À qui s’adresse-t-il ?

Le Compte Épargne Loge­ment s’adresse prin­ci­pa­le­ment aux par­ti­cu­liers rési­dant en France, quels que soient leur âge ou leur situa­tion fami­liale. Il peut être ouvert par un jeune adulte qui sou­haite anti­ci­per un futur achat immo­bi­lier, par une famille dési­reuse de pré­pa­rer des tra­vaux sur sa rési­dence prin­ci­pale, ou encore par un inves­tis­seur pru­dent à la recherche d’un pro­duit d’épargne régle­men­té. Le CEL convient aus­si bien à ceux qui débutent dans la ges­tion de leur patri­moine qu’à ceux qui sou­haitent diver­si­fier leurs solu­tions d’épargne.

En résu­mé, le CEL est un outil acces­sible à tous les par­ti­cu­liers, sans dis­tinc­tion d’âge, de reve­nu ou de situa­tion pro­fes­sion­nelle, dès lors qu’ils résident fis­ca­le­ment en France, Bien qu’il sem­ble­rait que cer­taines banques acceptent éga­le­ment son ouver­ture pour des non rési­dents. Il s’adresse à toute per­sonne sou­hai­tant épar­gner en vue d’un pro­jet immo­bi­lier, tout en béné­fi­ciant d’un cadre sécu­ri­sé et d’une cer­taine sou­plesse dans la ges­tion de son compte.

Conditions d’ouverture et de fonctionnement

Infographie présentant les caractéristiques du Compte Épargne Logement (CEL) en 2025 : taux d’intérêt 1,50 %, plafond 15 300 €, versement initial 300 €, fiscalité, conditions d’ouverture, frais et garantie de l’État.
Les points clés du CEL en 2025 : taux, pla­fond, condi­tions, fis­ca­li­té et fonc­tion­ne­ment.

Le Compte Épargne Loge­ment (CEL) est conçu pour une ges­tion simple et acces­sible de l’épargne dédiée à un pro­jet immo­bi­lier. Voi­ci l’essentiel à connaître pour ouvrir et uti­li­ser ce compte au quo­ti­dien.

Qui peut ouvrir un CEL ?

Toute per­sonne phy­sique rési­dant en France, sans condi­tion d’âge, peut ouvrir un CEL : enfant, étu­diant, adulte ou retrai­té. Il n’est pos­sible de déte­nir qu’un seul CEL par per­sonne, tous éta­blis­se­ments ban­caires confon­dus. En cas de cumul, les droits à prêt et inté­rêts sont per­dus. Le CEL peut être asso­cié à un PEL dans la même banque pour opti­mi­ser sa stra­té­gie d’épargne loge­ment.

Versement initial et alimentation du compte

L’ouverture d’un CEL requiert un ver­se­ment ini­tial mini­mum de 300 €. Ensuite, l’alimentation reste très flexible : les ver­se­ments sont libres, sans pério­di­ci­té impo­sée, à par­tir de 75 € mini­mum par opé­ra­tion. Vous adap­tez ain­si vos dépôts à votre capa­ci­té d’épargne, ce qui faci­lite la consti­tu­tion d’un apport pour un pro­jet immo­bi­lier ou une épargne de pré­cau­tion.

Plafond et règles de retrait

Le pla­fond de dépôt est fixé à 15 300 €, hors inté­rêts capi­ta­li­sés, qui peuvent faire dépas­ser ce seuil. Les retraits sont libres à tout moment, à condi­tion de main­te­nir un solde mini­mum de 300 €. Si ce seuil n’est pas res­pec­té, la banque clô­ture le compte. Cette sou­plesse per­met d’utiliser l’épargne selon ses besoins, tout en pré­ser­vant les droits à prêt si les condi­tions sont rem­plies.
Atten­tion : des retraits impor­tants ou répé­tés peuvent réduire ces droits, un point à anti­ci­per dans votre ges­tion.

Durée de détention

Contrai­re­ment au PEL, le CEL n’a pas de durée maxi­male de déten­tion : vous pou­vez le conser­ver aus­si long­temps que vous le sou­hai­tez, sans jamais perdre vos droits à prêt ou les avan­tages liés au compte, tant que vous res­pec­tez les condi­tions de fonc­tion­ne­ment (solde mini­mum, etc.). 

Taux d’intérêt et fiscalité du CEL

Vous vous inter­ro­gez sur la ren­ta­bi­li­té réelle du Compte Épargne Loge­ment ? Cette sec­tion vous éclaire sur le taux d’intérêt en vigueur, la fis­ca­li­té appli­cable selon la date d’ouverture du compte, ain­si que le méca­nisme de capi­ta­li­sa­tion des inté­rêts. L’objectif : vous per­mettre d’évaluer l’avantage finan­cier du CEL pour votre épargne et votre pro­jet immo­bi­lier.

Taux en vigueur (mise à jour régulière)

Depuis le 1er février 2025, le taux d’intérêt brut du CEL est fixé à 1,50 %. Ce taux, déter­mi­né par l’État, peut être révi­sé deux fois par an (en février et en août), en fonc­tion de l’évolution du taux du Livret A, auquel il est par­tiel­le­ment indexé. Concrè­te­ment, le taux du CEL cor­res­pond aux deux tiers du taux du Livret A, arron­di au quart de point le plus proche. Pour véri­fier le taux offi­ciel en vigueur à tout moment, il suf­fit de consul­ter les sites de réfé­rence comme Service-Public.fr ou le por­tail du minis­tère de l’Économie.

Sur les deux der­nières années, le taux du CEL a connu plu­sieurs ajus­te­ments : il était de 2 % entre février 2023 et jan­vier 2025, puis il a été abais­sé à 1,50 % en rai­son de la baisse du Livret A. Cette évo­lu­tion illustre la dépen­dance du CEL aux poli­tiques publiques et à la conjonc­ture éco­no­mique. Ce ren­de­ment, modeste en com­pa­rai­son d’autres pro­duits d’épargne, reste néan­moins garan­ti et sécu­ri­sé.

Fiscalité des intérêts (avant/après 2018)

La fis­ca­li­té du CEL dépend de la date d’ouverture du compte :

  • CEL ouvert avant le 1er jan­vier 2018 : les inté­rêts sont exo­né­rés d’impôt sur le reve­nu, mais res­tent sou­mis aux pré­lè­ve­ments sociaux au taux de 17,2 %. Par exemple, si vous per­ce­vez 500 € d’intérêts, la banque pré­lè­ve­ra 86 € de pré­lè­ve­ments sociaux, et vous rece­vrez 414 € nets.
  • CEL ouvert à par­tir du 1er jan­vier 2018 : les inté­rêts sont sou­mis au pré­lè­ve­ment for­fai­taire unique (PFU ou “flat tax”) de 30 %, qui se décom­pose en 12,8 % d’impôt sur le reve­nu et 17,2 % de pré­lè­ve­ments sociaux. Ce pré­lè­ve­ment est effec­tué direc­te­ment par l’établissement ban­caire lors du ver­se­ment des inté­rêts. Il est pos­sible d’opter pour le barème pro­gres­sif de l’impôt sur le reve­nu si cela s’avère plus avan­ta­geux selon votre tranche mar­gi­nale d’imposition.

À noter : la prime d’État, qui pou­vait s’ajouter aux inté­rêts pour les CEL ouverts avant 2018, est éga­le­ment sou­mise aux pré­lè­ve­ments sociaux. Pour les comptes ouverts depuis 2018, cette prime n’existe plus.

Capitalisation des intérêts

Les inté­rêts du CEL sont cal­cu­lés par quin­zaine : les sommes dépo­sées du 1er au 15 du mois pro­duisent des inté­rêts le 16, celles dépo­sées du 16 à la fin du mois pro­duisent des inté­rêts le 1er du mois sui­vant. L’ensemble des inté­rêts géné­rés sur l’année est capi­ta­li­sé au 31 décembre : ils s’ajoutent au capi­tal épar­gné et pro­duisent à leur tour des inté­rêts l’année sui­vante, selon le prin­cipe des inté­rêts com­po­sés.

Cette capi­ta­li­sa­tion annuelle per­met à votre épargne de croître de façon expo­nen­tielle sur le long terme, même si le taux reste modeste. Il est impor­tant de noter que les inté­rêts capi­ta­li­sés peuvent faire dépas­ser le pla­fond régle­men­taire de 15 300 €, car ce pla­fond ne concerne que les ver­se­ments, et non les inté­rêts géné­rés.

Avantages et inconvénients du CEL

Vous hési­tez à ouvrir un Compte Épargne Loge­ment ? Cette sec­tion vous aide à peser les forces et les fai­blesses du CEL, en com­pa­rant ses carac­té­ris­tiques à celles des autres pro­duits d’épargne. L’objectif : vous per­mettre de déci­der si ce pro­duit cor­res­pond à votre stra­té­gie patri­mo­niale ou à votre pro­jet immo­bi­lier.

Flexibilité des dépôts et retraits

Le CEL séduit par sa grande sou­plesse : vous pou­vez effec­tuer des ver­se­ments à votre rythme, sans obli­ga­tion de régu­la­ri­té, avec un mini­mum de 75 € par opé­ra­tion après l’ouverture. 

Les retraits sont tout aus­si libres : il est pos­sible de reti­rer tout ou par­tie de votre épargne à tout moment, sans péna­li­té, tant que le solde mini­mum de 300 € est res­pec­té. 

Cette flexi­bi­li­té dis­tingue net­te­ment le CEL du Plan Épargne Loge­ment (PEL), beau­coup plus rigide sur la ges­tion des flux. Ain­si, le CEL s’adapte aus­si bien à l’épargne de pré­cau­tion qu’aux pro­jets évo­lu­tifs, offrant au titu­laire une ges­tion simple et réac­tive de son capi­tal.

Accès au prêt immobilier ou travaux

L’un des prin­ci­paux atouts du CEL réside dans l’accès à un prêt immo­bi­lier à taux pri­vi­lé­gié. Après une phase d’épargne mini­male de 18 mois et l’accumulation d’un mon­tant d’intérêts suf­fi­sant (75 € pour un achat, 37 € pour des tra­vaux, 22,50 € pour la réno­va­tion éner­gé­tique), vous pou­vez sol­li­ci­ter un cré­dit pou­vant atteindre 23 000 €. 

Ce prêt est des­ti­né à finan­cer l’acquisition, la construc­tion ou la réno­va­tion d’une rési­dence prin­ci­pale, mais aus­si cer­tains tra­vaux d’amélioration. Le taux appli­qué est cal­cu­lé sur la base du taux de rému­né­ra­tion du CEL, majo­ré d’une com­mis­sion fixe, ce qui garan­tit une cer­taine pré­vi­si­bi­li­té, même si les condi­tions du mar­ché évo­luent.

Comparaison avec d’autres produits d’épargne (PEL, Livret A…)

Face au Livret A, le CEL affiche un pla­fond de dépôt infé­rieur (15 300 € contre 22 950 €), un taux d’intérêt brut géné­ra­le­ment plus bas, et une fis­ca­li­té moins avan­ta­geuse depuis 2018. Le Livret A offre un ren­de­ment net de 2,4 % et une exo­né­ra­tion totale d’impôt, tan­dis que le CEL affiche un taux brut de 1,5 % (soit envi­ron 1,05 % net après fis­ca­li­té en 2025). 

Le PEL, quant à lui, impose des ver­se­ments régu­liers et une immo­bi­li­sa­tion des fonds plus longue, mais per­met d’obtenir un prêt immo­bi­lier plus éle­vé (jusqu’à 92 000 €) et à des taux par­fois com­pé­ti­tifs selon la date d’ouverture. 

Le CEL se démarque donc par sa liqui­di­té et sa sou­plesse, mais reste moins attrac­tif pour maxi­mi­ser le ren­de­ment ou les capa­ci­tés d’emprunt impor­tants.

Pro­duitPla­fond dépôtTaux d’intérêt netFis­ca­li­téSou­plesseAccès au prêt
CEL15 300 €~1,05 %Flat tax 30 %Dépôts/retraits libresOui (23 000 € max)
Livret A22 950 €2,4 %Exo­né­réDépôts/retraits libresNon
PEL61 200 €Variable (1 % à 2 %)Flat tax 30 % (après 2018)Dépôts régu­liers, retraits limi­tésOui (jusqu’à 92 000 €)

Risques et limites du CEL

Le CEL souffre de plu­sieurs limites : son ren­de­ment net est faible, sou­vent infé­rieur à l’inflation, ce qui érode le pou­voir d’achat de votre épargne sur le long terme. Depuis 2018, la fis­ca­li­té s’est alour­die, avec l’application du pré­lè­ve­ment for­fai­taire unique de 30 %. La sup­pres­sion de la prime d’État pour les nou­veaux comptes a éga­le­ment réduit son attrac­ti­vi­té. Enfin, le pla­fond de dépôt limi­té à 15 300 € res­treint la consti­tu­tion d’un apport consé­quent pour un achat immo­bi­lier, et le mon­tant du prêt acces­sible reste modeste face au coût moyen d’une acqui­si­tion. 

La concur­rence d’autres pla­ce­ments régle­men­tés ou d’assurance-vie, sou­vent plus per­for­mants et flexibles, met le CEL en dif­fi­cul­té, sur­tout pour les épar­gnants recher­chant la per­for­mance ou la diver­si­fi­ca­tion.

Le prêt épargne logement (PEL) adossé au CEL

Vous avez consti­tué une épargne sur votre Compte Épargne Loge­ment et vous vous deman­dez com­ment la trans­for­mer en levier pour finan­cer votre pro­jet immo­bi­lier ? Cette sec­tion détaille le fonc­tion­ne­ment du prêt CEL, ses condi­tions d’accès, son mon­tant, son taux, ain­si que les pos­si­bi­li­tés de cumul avec d’autres dis­po­si­tifs. L’objectif : cla­ri­fier si ce cré­dit régle­men­té peut s’intégrer effi­ca­ce­ment dans votre stra­té­gie de finan­ce­ment.

Conditions d’accès au prêt

Pour béné­fi­cier d’un prêt épargne loge­ment ados­sé à votre CEL, plu­sieurs condi­tions doivent être réunies :

  • Durée mini­male de déten­tion : votre compte doit être ouvert depuis au moins 18 mois au moment de la demande. Cette durée peut être réduite à 12 mois si vous cumu­lez des droits à prêt cédés par un membre de votre famille titu­laire d’un CEL depuis 18 mois.
  • Mon­tant d’intérêts acquis : il faut avoir accu­mu­lé un mini­mum d’intérêts, variable selon la nature du pro­jet :
    • 75 € pour l’achat ou la construc­tion d’une rési­dence prin­ci­pale,
    • 37 € pour des tra­vaux d’amélioration ou de répa­ra­tion,
    • 22,50 € pour des tra­vaux d’économie d’énergie.
  • Uti­li­sa­tion du prêt : le prêt CEL doit obli­ga­toi­re­ment finan­cer l’achat, la construc­tion, ou des tra­vaux sur une rési­dence prin­ci­pale (neuf ou ancien), ou encore des tra­vaux d’extension, de réno­va­tion éner­gé­tique, ou d’amélioration. Cer­tains cas par­ti­cu­liers per­mettent aus­si de finan­cer un local pro­fes­sion­nel com­pre­nant la rési­dence prin­ci­pale.

La demande de prêt s’effectue géné­ra­le­ment auprès de la banque où est déte­nu le CEL, mais il est pos­sible de sol­li­ci­ter une autre agence. Le dos­sier doit inclure les jus­ti­fi­ca­tifs liés au pro­jet et à la situa­tion finan­cière de l’emprunteur. La banque éva­lue la sol­va­bi­li­té et peut exi­ger des garan­ties (hypo­thèque, cau­tion, assu­rance emprun­teur).

Montant et taux du prêt

Le mon­tant maxi­mal du prêt épargne loge­ment ados­sé à un CEL est fixé à 23 000 €. Ce pla­fond s’applique quel que soit le pro­jet (achat, construc­tion, tra­vaux). Le mon­tant exact dépend des inté­rêts acquis : plus vous avez épar­gné, plus votre capa­ci­té d’emprunt aug­mente, dans la limite régle­men­taire.

La durée de rem­bour­se­ment du prêt peut s’étendre de 2 à 15 ans, selon votre choix et l’accord de la banque. Le taux d’intérêt du prêt est régle­men­té : il cor­res­pond au taux de rému­né­ra­tion du CEL au moment de la phase d’épargne, majo­ré de 1,5 % de frais de ges­tion. Par exemple, pour un CEL rému­né­ré à 1,5 % (taux en vigueur depuis février 2025), le taux du prêt est de 3 % annuel.

Exemple concret :
Vous déte­nez un CEL depuis 18 mois, avez acquis 80 € d’intérêts, et sou­hai­tez finan­cer l’achat de votre rési­dence prin­ci­pale. Vous pou­vez sol­li­ci­ter un prêt jusqu’à 23 000 €, rem­bour­sable sur 10 ans, au taux de 3 % hors assu­rance.

À noter : pour les CEL ouverts avant 2018, une prime d’État pou­vait s’ajouter, mais elle n’existe plus pour les nou­veaux comptes.

Utilisation combinée avec d’autres dispositifs (PTZ, PEL…)

Le prêt CEL peut être cumu­lé avec d’autres dis­po­si­tifs de finan­ce­ment :

  • PTZ (Prêt à Taux Zéro) : il est pos­sible de com­bi­ner un prêt CEL avec un PTZ, un prêt Action Loge­ment ou un prêt d’accession sociale, sous réserve de res­pec­ter le taux d’endettement maxi­mal (35 % des reve­nus).
  • PEL (Plan Épargne Loge­ment) : si vous déte­nez un PEL dans la même banque, vous pou­vez addi­tion­ner vos droits à prêt CEL et PEL. Le pla­fond glo­bal du ou des prêts obte­nus (CEL + PEL) ne peut excé­der 92 000 €, avec un maxi­mum de 23 000 € pour la part issue du CEL.
  • Ces­sion de droits à prêt : vous pou­vez céder ou rece­voir des droits à prêt d’un membre de votre famille, à condi­tion que le CEL du cédant soit ouvert depuis au moins 18 mois. Cela per­met d’augmenter le mon­tant total emprun­table.

Atten­tion : chaque dis­po­si­tif a ses propres condi­tions d’éligibilité, de mon­tant et de cumul. Il est donc essen­tiel de bien pré­pa­rer votre dos­sier et de com­pa­rer les offres pour opti­mi­ser votre plan de finan­ce­ment.

Le CEL en 2025 : perspectives et alternatives

Le Compte Épargne Loge­ment (CEL) tra­verse 2025 dans un contexte où la concur­rence des pro­duits d’épargne s’intensifie et où la régle­men­ta­tion évo­lue. Est-il encore per­ti­nent pour vos pro­jets ? À qui s’adresse-t-il vrai­ment ? Et quelles alter­na­tives envi­sa­ger pour opti­mi­ser votre stra­té­gie patri­mo­niale ? Tour d’horizon.

Évolutions réglementaires récentes

Depuis 2018, le CEL a per­du cer­tains avan­tages his­to­riques : la prime d’État a dis­pa­ru pour les nou­veaux comptes, et la fis­ca­li­té s’est alour­die. 

En 2025, le taux d’intérêt brut est fixé à 1,5 % (soit envi­ron 1,05 % net après pré­lè­ve­ments sociaux et impôt sur le reve­nu pour les nou­veaux CEL), un niveau infé­rieur à celui du Livret A ou du LEP. Le pla­fond de dépôt reste limi­té à 15 300 €. La sou­plesse d’utilisation demeure : ver­se­ments et retraits libres, épargne dis­po­nible à tout moment, cumul pos­sible avec un PEL dans le même éta­blis­se­ment. Mal­gré tout, le ren­de­ment modeste et la fis­ca­li­té limitent désor­mais l’intérêt du CEL comme pro­duit d’épargne prin­ci­pal, sur­tout pour ceux qui cherchent à maxi­mi­ser leur capi­tal ou à pro­té­ger leur pou­voir d’achat.

Pour qui le CEL reste-t-il pertinent ?

Le CEL conserve un inté­rêt pour cer­tains pro­fils :

  • Jeunes actifs : Ceux qui sou­haitent débu­ter une épargne immo­bi­lière avec une grande flexi­bi­li­té, sans enga­ge­ment de ver­se­ment régu­lier ni immo­bi­li­sa­tion de fonds. Le CEL peut ser­vir de pre­mière marche avant d’ouvrir un PEL ou d’envisager un achat.
  • Futurs acqué­reurs : Les par­ti­cu­liers qui pré­voient un pro­jet immo­bi­lier à court ou moyen terme peuvent uti­li­ser le CEL pour com­plé­ter leur apport ou accé­der à un prêt à taux pré­fé­ren­tiel (jusqu’à 23 000 €). Il s’agit sou­vent d’un cré­dit d’appoint, utile pour finan­cer des tra­vaux ou com­plé­ter un finan­ce­ment prin­ci­pal.
  • Familles : Pos­si­bi­li­té de cumu­ler les droits à prêt au sein du foyer, ou d’associer CEL et PEL pour opti­mi­ser la capa­ci­té et le taux d’emprunt pour l’a­chat futur de la rési­dence prin­ci­pale pour les enfants.

Exemple : Un jeune pri­mo-accé­dant dis­po­sant d’un CEL et d’un PEL dans la même banque pour­ra cumu­ler ses droits à prêt pour obte­nir un finan­ce­ment à taux régle­men­té, tout en gar­dant la liber­té de reti­rer son épargne en cas d’imprévu.

En résu­mé, le CEL reste un outil de com­plé­ment au PEL, per­ti­nent pour des pro­fils spé­ci­fiques et des pro­jets ciblés. Mais pour opti­mi­ser votre épargne ou pré­pa­rer un achat immo­bi­lier impor­tant, il s’avère sou­vent judi­cieux de com­bi­ner plu­sieurs pro­duits selon vos objec­tifs, votre hori­zon et votre tolé­rance au risque. Avant toute déci­sion, pre­nez le temps d’analyser votre situa­tion et, si besoin, de sol­li­ci­ter un conseil pro­fes­sion­nel pour choi­sir la meilleure stra­té­gie.

FAQ – Questions complémentaires sur le Compte Épargne Logement (CEL)

Peut-on transférer un CEL dans une autre banque ?

Oui, le trans­fert est pos­sible, mais il faut en faire la demande à la nou­velle banque. Le CEL conserve son anté­rio­ri­té, mais des frais et des délais sont à pré­voir.

Que devient le CEL en cas de décès du titulaire ?

Le CEL est clô­tu­ré et le capi­tal est inté­gré à la suc­ces­sion. Les droits à prêt non uti­li­sés ne sont pas trans­mis.

Le CEL compte-t-il dans le calcul de l’IFI ou des aides sociales ?

Non pour l’IFI, mais le capi­tal du CEL peut être pris en compte pour cer­taines aides sociales selon les cri­tères du dis­po­si­tif.

Peut-on utiliser un prêt CEL pour un investissement locatif ou une résidence secondaire ?

Oui et non. On ne peut pas uti­li­ser les avan­tages du CEL pour ça ( Le taux d’emprunt). Par contre, il est tout à fait pos­sible de récu­pé­rer l’argent du CEL pour n’im­porte quel autre pro­jet.

Quels sont les frais liés à la gestion ou à la clôture d’un CEL ?

La ges­tion cou­rante est géné­ra­le­ment gra­tuite. Des frais peuvent s’appliquer en cas de trans­fert. La clô­ture est sans frais dans la plu­part des banques.

Peut-on céder ou recevoir des droits à prêt CEL dans la famille ?

Oui, la ces­sion de droits à prêt est pos­sible entre membres de la famille, sous condi­tions d’ancienneté du CEL.

Le CEL peut-il être transféré via la mobilité bancaire ?

Non, la mobi­li­té ban­caire clas­sique ne concerne pas le CEL. Il faut suivre une pro­cé­dure spé­ci­fique de trans­fert.

https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F16136
https://www.bred.fr/particuliers/epargne/epargne-logement/compte-epargne-logement
https://www.labanquepostale.fr/particulier/epargner/epargne-logement/compte-epargne-logement.html
https://www.economie.gouv.fr/particuliers/compte-epargne-logement-cel
https://www.caisse-epargne.fr/epargner/cel-compte-epargne-logement/
https://www.banquepopulaire.fr/epargner/compte-epargne-logement-cel/
https://www.creditmutuel.fr/fr/particuliers/epargne/compte-epargne-logement.html

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